À l’occasion du troisième centenaire de la naissance de Giacomo CASANOVA (1725-1798), l’Enseigne du Pot cassé rouvre la collection « Scripta Manent » avec un recueil de cinquante-neuf lettres intitulé Correspondance féminine (1757-1796). Ces lettres, publiées pour la plupart pour la première fois en 1911, ont été soigneusement relues et introduites par Jean-Christophe Igalens, l’un des plus éminents spécialistes français du corpus casanovien. Casanova conservait précieusement les lettres qu’on lui adressait et le recueil réunit le grand ensemble épistolaire de Marie-Madeleine alias Manon Balletti (1740-1776), actrice et fille de la célèbre Silvia (1701-1758) — qui a brillé dans les comédies de Marivaux et dont on lira aussi une lettre. Cet amour dura trois ans mais finalement Casanova n’épousa pas la jeune actrice. Après les lettres de Manon et la missive de Silvia Balletti, on lira notamment trois lettres de la comtesse du Rumain (1725-1781), protectrice de Casanova, mais aussi celles d’Henriette de Schuckmann (1769- 1799), parmi les plus riches du recueil. D’autres épistolières (Giustiniana Wynne, Wilhelmine Rietz, figure de la cour de Prusse, ou la mystérieuse Caton M.) complètent un recueil qui fait entendre des voix singulières tout en traçant un portrait complexe de Casanova.
Les lettres du recueil sont illustrées par les gravures originales de Céline Géraud qui s’est inspirée tant du XVIIIe siècle que de l’univers épistolaire avec un encrier brisé en guise de « pot cassé » sur la couverture.